Cher Père Noël,

Je suis juge d’instruction et comme tu le sais je ne peux légalement rien faire ou presque sans une greffière.

Au mois d’avril dernier ma greffière est partie en congés maternité. Cet heureux évènement s’anticipant largement, une demande de greffier placé a été faite. J’étais donc ravie pour ma greffière et soulagée pour mon cabinet. Cependant ce greffier placé n’est jamais venu et j’ai dû ponctionner les greffiers de mes collègues durant plus de trois mois.

"Pas d’inquiétude" m’a-t-on dit, j’aurai une nouvelle greffière courant août. Pourtant cette greffière occupait un poste à temps partiel.

"Pas d’inquiétude non plus" m’a-t-on dit, cela ne représentait que 2 jours par mois en moins ! Je commençais toutefois à m’inquiéter. Rapidement, ma nouvelle greffière s’est épuisée, et le retard déjà accumulé n’a pu être résorbé.

"Pas d’inquiétude" à nouveau, parce qu’on m’affectait une nouvelle greffière pour le mois de janvier. Une greffière fraîchement sortie de l’école et débordante d’énergie. Pourtant, cette greffière ne peut signer aucun acte avant le mois de mai, date de sa titularisation.

Bref, cher Père Noël, comme les demandes au Ministère de la justice semblent se perdre en chemin, je m’adresse à toi pour l’année prochaine, afin que tu t’organises et me fournisses enfin les moyens nécessaires pour que je puisse travailler.